Grand comptage des oiseaux menacés par la ligne THT

Lien vers la Revue de presse suite à l’opération de comptage du 24 novembre.

Bien qu’en attente encore de certains résultats, le comptage d’oiseaux de dimanche 24 novembre donne des chiffres assez élevés (mais sans surprise) :
4815 grues cendrées
341 cigognes blanches
3 cigognes noires
172 milans royaux
1 aigle (indéterminé)
19 busards des roseaux
9 busards Saint-Martin
41 buses variables
182 outardes canepetières
2 oies cendrées
1 hibou des marais
39 hérons cendrés
44 grandes aigrettes
42 aigrettes garzettes
300 hérons gardeboeufs,

Ce sont des oiseaux observés ayant traversé le fuseau RTE, en seulement 3h.
Fuseau de moindre impact qu’ils disent…
En traversant nos territoires, une THT ne peut avoir qu’un énorme impact sur l’avifaune.

Réunion en Préfecture du 27 septembre: Annonce du fuseau de moindre impact

Le 27 septembre, Mr le Préfet Mirmand, réunissait une dernière fois en préfecture de Marseille les membres de la concertation Fontaine (Elus, Associations, gestionnaires d’espaces naturels, industriels, services de l’état,….) pour leur présenter le fuseau de moindre impact par lequel devra passer la ligne 400 000 volts devant relier Jonquières à Fos.

Après un rappel des éléments du dossier par Mr le Préfet à la centaine de personnes présentes , le collectif STOP THT 13-30, par la voix de Jean Luc Moya, prend la parole pour dénoncer l’absence de dialogue et d’écoute sincère de la part de RTE et de l’Etat lors des concertations. Il rappelle les importants impacts négatifs attendus, l’opposition massive au projet de ligne aérienne THT et les propositions d’alternatives proposées par le collectif mais non retenue par RTE…

Il annonce que le collectif STOP THT 13-30 va saisir le Mr Premier Ministre, en la personne de Michel Barnier, pour qu’un large Débat Public soit lancé pour réussir la transformation énergétique, la réindustrialisation de notre région à travers une réflexion globale et cohérente de l’aménagement du territoire et ce en totale transparence quant aux impacts sociaux et environnementaux.

Jean Luc Moya poursuit en ajoutant que le collectif ne cautionne pas le projet RTE tel que proposé qui laisserait une trace indélébile aux générations futures et serait un dangereux précédent de remise en cause des règles environnementales et sociales protectrices de milieux exceptionnels connus dans le monde entier.

Il interpelle Mr le Préfet sur son déni de réalité et la responsabilité́ qui incombe à ses fonctions de protéger la population et ajoute que cette fausse concertation ne fait pas honneur à la France, aux capacités d’innovation de notre pays, à la République, et encore moins à la Démocratie.

Il invite alors les participants à la réunion partageant ce constat à quitter la salle. Une vingtaine de participants quitte la salle

Texte complet de l’intervention du collectif STOP THT 13-30

Messieurs les Maires d’Arles, de Beaucaire,de Bellegarde, d’autres élus et participants à la réunion prennent ensuite la parole et marquent leur désaccord avec le projet et la façon dont la concertation a été menée et quittent la salle après leurs interventions.

La réunion continue avec une salle à demi vide.

Une conférence de presse se tient à l’extérieur de la Préfecture durant laquelle, le collectif mais aussi les élus développent leurs griefs et arguments aux médias venus en nombre (Lien vers le dossier de presse du collectif) (Lien vers la revue de presse )

Pendant ce temps, en Préfecture, Mr le Préfet annonce que le fuseau de moindre impact choisi est le fuseau ouest.

Il associe à cette annonce les conditions suivantes:

1/ Une étude independante des besoins electriques de la zone de Fos
2/ Une étude independante sur la possibilité d enterrer les cables
3/ La saisie de la Haute autorité environementale sur les impacts cumulés des differents projets sur Fos
4/ La saisie de la CNDP

Mais il maintient le calendrier qui prévoit une enquête publique puis une DUP et le lancement des travaux en 2025.

Le collectif STOP THT 13-30 prend note de ces ouvertures qui représentent une prise en compte partielle de ses demandes mais ne comprends pas comment, le fuseau de moindre impact étant fixé et le calendrier maintenu, les études et la concertation qui doivent concerner l’ensemble du territoire pourront effectivement avoir un rôle dans le dossier.

Alors, pour s’assurer que les conditions annoncées ne sont pas des mesures d’enfumage et que Mr le préfet souhaite relancer un processus sincère de concertation et d’études, le collectif va demander à Mr Mirmand mais aussi à Mr Barnier des précisions sur la mise en oeuvre et l’effet attendu de ces conditions.

En attendant, collectifs associatifs, gestionnaires d’espaces naturels, élus,…. restent vigilants

Malgré la mauvaise foi patente de RTE (Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage…) les propositions alternatives du collectif STOP THT 13-30 restent valides, d’actualités et permettraient une sortie par le haut du projet d’alimentation électrique de la ZIP de FOS qui sinon, vu l’opposition massive et résolue qu’il rencontre ne pourra que s’enliser.

Lettre au président

Le Président de la République a l’obligation de prendre note de son courrier, qu’il soit électronique ou en version papier ! Plus nous serons nombreux à écrire plus nous serons visibles !

Là, vous pourrez écrire et envoyer votre message au Président de la république


Ci-dessous une lettre modèle !!!

A l’attention de Monsieur le président de la République, Palais de l’Élysée, 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris.


Monsieur le président de la République,

Mon courrier concerne le projet de ligne aérienne THT 400 000 volts prévue entre Jonquières St Vincent et Fos sur Mer porté par RTE sous l’égide du Préfet des Bouches du Rhone.

La concertation préalable en application de l’article 27 de la loi n°2023-175 du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables vient de prendre fin le 07 avril 2024 et je suis atterré de la façon dont elle a été menée bafouant le droit à l’information et à la participation du public.

En effet, je n’ai jamais été informé par la RTE, par aucun moyen (affichage, flyer, sms) du début de cette concertation. C’est grâce aux associations de riverains, qui se sont formées au fur et à mesure de l’avancement du projet, que j’ai pu avoir accès au dossier de concertation, aux informations, aux tracés proposés, aux moyens pour pouvoir donner mon avis.

J’ai également compris par la lecture des textes de loi, que la concertation préalable devait permettre de débattre de l’opportunité, des objectifs et des caractéristiques principales de ce projet, des enjeux sociaux, économiques et énergétiques qui s’y attachent ainsi que de leurs impacts significatifs sur l’environnement, et ce d’autant plus, que ce projet impacte de nombreux enjeux vitaux pour nos territoires de la Terre d’Argence, du pays d’Arles, de la Camargue, des Alpilles et de la Crau et qu’il est dépendant du processus national d’évolution des moyens de production et de transport de l’électricité.

Cependant, cela n’a pas été le cas, à chaque question ou inquiétude concernant ces sujets il nous a été répondu qu’il s’agissait de l’intérêt général et que plus tard, une fois le tracé choisi, RTE ferait les études nécesssaires.

Comment sans éléments scientifiques factuels, une étude d’impact environnemental, sanitaire, économique etc, pouvions nous nous positionner sur le caractère de moindre impact d’un tracé ?

D’autant plus, que les cartes étaient incomplètes, des enjeux humains oubliés. Comment aurions pu nous positionner sans éléments ?

Cette concertation devait également permettre de débattre de solutions alternatives au projet. Nous n’avons pu malheureusement en débattre à aucun des rendez-vous proposés par la RTE. RTE a systématiquement verrouillé le sujet en nous indiquant que tout ce que nous pouvions évoquer n’était pas « en accord » avec le besoin, sans précisions, sans explication étayée.

Nous avons aussi découvert qu’aucun de nos élus n’avait validé la zone d’étude proposée par RTE, d’ailleurs ils se sont opposés tous à l’unanimité à ce projet de ligne aérienne THT en l’état.

Monsieur le Président, nous savons que notre territoire vous est cher. Comme vous l’avez si bien dit lors du lancement de l’Office français de la biodiversité le 13 février 2020 à Chamonix « le combat pour la biodiversité est central et il est indissociable de la lutte contre le réchauffement et le dérèglement climatique car tout se tient ». C’est pour celà que je rajouterai qu’un projet de décarbonation, même si il est incontournable, ne peut s’envisager sans peser sincèrement et en détail sa pertinence au regard la destruction de territoires, de la biodiversité, d’espaces naturels protégés, de l’agriculture, de la santé publique, de son patrimoine culturel et d’une économie touristique et culturelle unique.

Il y a d’autres solutions. Une réelle concertation, sous l’égide de la CNDP, doit être ouverte avant toute prise de décision sur telle ou telle technologie, tel ou tel tracé.

Continuer d’essayer de passer en force comme c’est le cas actuellement ne conduirait qu’au bloquage du projet par les citoyens bafoués dans leur droits et provoquerait certainement d’importants retards dans la réalisatrion d’un projet en soi louable: La décarbonation de la zone industrialo Portuaire de Fos sur Mer.

Merci de votre aide, pour arrêter ce projet écocide et faire réouvrir la concertation sous l’égide de la CNDP.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.