Lettre au président

Le Président de la République a l’obligation de prendre note de son courrier, qu’il soit électronique ou en version papier ! Plus nous serons nombreux à écrire plus nous serons visibles !

Là, vous pourrez écrire et envoyer votre message au Président de la république


Ci-dessous une lettre modèle !!!

A l’attention de Monsieur le président de la République, Palais de l’Élysée, 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris.


Monsieur le président de la République,

Mon courrier concerne le projet de ligne aérienne THT 400 000 volts prévue entre Jonquières St Vincent et Fos sur Mer porté par RTE sous l’égide du Préfet des Bouches du Rhone.

La concertation préalable en application de l’article 27 de la loi n°2023-175 du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables vient de prendre fin le 07 avril 2024 et je suis atterré de la façon dont elle a été menée bafouant le droit à l’information et à la participation du public.

En effet, je n’ai jamais été informé par la RTE, par aucun moyen (affichage, flyer, sms) du début de cette concertation. C’est grâce aux associations de riverains, qui se sont formées au fur et à mesure de l’avancement du projet, que j’ai pu avoir accès au dossier de concertation, aux informations, aux tracés proposés, aux moyens pour pouvoir donner mon avis.

J’ai également compris par la lecture des textes de loi, que la concertation préalable devait permettre de débattre de l’opportunité, des objectifs et des caractéristiques principales de ce projet, des enjeux sociaux, économiques et énergétiques qui s’y attachent ainsi que de leurs impacts significatifs sur l’environnement, et ce d’autant plus, que ce projet impacte de nombreux enjeux vitaux pour nos territoires de la Terre d’Argence, du pays d’Arles, de la Camargue, des Alpilles et de la Crau et qu’il est dépendant du processus national d’évolution des moyens de production et de transport de l’électricité.

Cependant, cela n’a pas été le cas, à chaque question ou inquiétude concernant ces sujets il nous a été répondu qu’il s’agissait de l’intérêt général et que plus tard, une fois le tracé choisi, RTE ferait les études nécesssaires.

Comment sans éléments scientifiques factuels, une étude d’impact environnemental, sanitaire, économique etc, pouvions nous nous positionner sur le caractère de moindre impact d’un tracé ?

D’autant plus, que les cartes étaient incomplètes, des enjeux humains oubliés. Comment aurions pu nous positionner sans éléments ?

Cette concertation devait également permettre de débattre de solutions alternatives au projet. Nous n’avons pu malheureusement en débattre à aucun des rendez-vous proposés par la RTE. RTE a systématiquement verrouillé le sujet en nous indiquant que tout ce que nous pouvions évoquer n’était pas « en accord » avec le besoin, sans précisions, sans explication étayée.

Nous avons aussi découvert qu’aucun de nos élus n’avait validé la zone d’étude proposée par RTE, d’ailleurs ils se sont opposés tous à l’unanimité à ce projet de ligne aérienne THT en l’état.

Monsieur le Président, nous savons que notre territoire vous est cher. Comme vous l’avez si bien dit lors du lancement de l’Office français de la biodiversité le 13 février 2020 à Chamonix « le combat pour la biodiversité est central et il est indissociable de la lutte contre le réchauffement et le dérèglement climatique car tout se tient”. C’est pour celà que je rajouterai qu’un projet de décarbonation, même si il est incontournable, ne peut s’envisager sans peser sincèrement et en détail sa pertinence au regard la destruction de territoires, de la biodiversité, d’espaces naturels protégés, de l’agriculture, de la santé publique, de son patrimoine culturel et d’une économie touristique et culturelle unique.

Il y a d’autres solutions. Une réelle concertation, sous l’égide de la CNDP, doit être ouverte avant toute prise de décision sur telle ou telle technologie, tel ou tel tracé.

Continuer d’essayer de passer en force comme c’est le cas actuellement ne conduirait qu’au bloquage du projet par les citoyens bafoués dans leur droits et provoquerait certainement d’importants retards dans la réalisatrion d’un projet en soi louable: La décarbonation de la zone industrialo Portuaire de Fos sur Mer.

Merci de votre aide, pour arrêter ce projet écocide et faire réouvrir la concertation sous l’égide de la CNDP.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.