Craintes sur la santé des habitants: Exposition aux champs magnétiques basses fréquences.
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail a été saisie en 2008 par les ministères en charge de la santé, de l’environnement et du travail afin de conduire une expertise relative aux champs électromagnétiques d’extrêmement basses fréquences.
Le travail de l’Agence montre, qu’en ce qui concerne de possibles effets à long terme, il existe une forte convergence entre les différentes évaluations des expertises internationale .
Une association statistique entre exposition aux champs magnétiques extrêmement basses fréquences et leucémie infantile a été observée par différentes études épidémiologiques. Ces études montrent même une bonne cohérence entre elles. Cette association est statistiquement significative pour une exposition résidentielle, moyennée sur 24 h, à des champs magnétiques dont les niveaux sont supérieurs à 0,2 ou à 0,4 µT, selon les études.
Toutefois, à ce jour, les études qui ont été conduites pour déterminer un mécanisme biologique de cet effet n’ont pas été concluantes.
Dans ce contexte, le CIRC a classé en 2002 le champ magnétique de fréquences 50/60 Hz comme cancérogène possible pour l’homme (catégorie 2B).
Dans l’attente d’études complémentaires, l’Agence recommande de ne pas installer ou aménager de nouveaux établissements accueillant des enfants (écoles, crèches…) à proximité immédiate des lignes à très haute tension et de ne pas implanter de nouvelles lignes au-dessus de tels établissements.
L’agence précise que cette recommandation peut prendre la forme de la création d’une zone d’exclusion de nouvelles constructions d’établissements qui accueillent des personnes sensibles d’au minimum 100 mètres de part et d’autres des lignes de transport d’électricité à très haute trension. Correlativemen, les futures implantations de lignes de transport d’électricité THT devront être écartées de la même distance des mêmes établissements.
Dans d’autres pays, les préconisations ou reglementations nationales sont plus drastiques.
Par exemple, en Hollande, il convient dans toute la mesure du possible d’éviter de créer des « situations nouvelles » conduisant des enfants à séjourner de façon durable dans des zones situées à proximité de lignes aériennes à haute tension où l’induction magnétique moyenne mesurée sur une année dépasse 0,4 µTesla. Cela conduit à recommander des couloirs sans habitations à 200 mètres de parts et d’autres de lignes 400 KV.
En Basse Saxe, la réglementation prévoit que les nouvelles lignes THT (380 kV) ne peuvent s’établir à moins de 400 mètres de zones constructibles ou 200 mètres d’habitations existantes. De même en Bavière depuis 2019
En Suisse, une ligne à haute tension ne doit pas produire une induction magnétique supérieure à 1 µTesla dans un logement
En France, la réglementation européenne qui prévoir que le public ne peut être exposé à un champ magnétique de 100 µTesla s’applique.
Comment se positionne RTE sur ces différences de normes?
Quelle distance minimum entre la ligne aérienne THT et les établissements recevant des personnes sensibles sera appliquée par RTE ?
Quelle distance minimum entre la ligne aérienne THT et les habitations sera appliquée par RTE ?
En cas de durcissement de la règlementation, en matière de distance des lignes THT par rapport aux habitations, postérieure à la création de la ligne THT, RTE assumera t’elle les conséquenses d’atteinte à la santé des riverains ayant habité dans la zone d’exclusion
RTE assumera t’elle les pertes de valeur patrimoniales des habitations rentrant dans la nouvelle zone d’exclusion?
Bourdonnements constants.
Les lignes à haute tension peuvent générer un bourdonnement constant et causer des interférences avec certains appareils électroniques. Cela peut être une nuisance pour ceux qui vivent à proximité.