Création d’une liaison souterraine à 400 000 volts en courant alternatif

Source: RTE 16/11/2023

Cette technologie permet de transiter environ 500 MW par liaison, chaque liaison étant composée de 3 câbles souterrains (1 par phase). Pour répondre au besoin, il faut donc 6 liaisons a minima.
La stratégie consiste à :

  • créer les nouvelles cellules lignes nécessaires aux postes 400 000 volts de JONQUIÈRES (6 départs) et FEUILLANE (6 départs),
  • créer 6 liaisons souterraines à 400 000 volts en courant alternatif sur 3 tracés espacés entre eux d’au moins 20 m, d’une longueur d’environ 60 km chacun,
  • installer 10 selfs 400 000 volts de 300 MVAr réparties sur les sites de JONQUIÈRES, FEUILLANE et 1 (voire 2) poste(s) de compensation intermédiaire à créer sur plusieurs hectares.

Cette stratégie consistant à relier les sites de Feuillane et Jonquières par 6 liaisons (18 câbles) souterraines à 400 000 volts en courant alternatif est écartée par RTE:

  • en raison de son coût d’investissement entre 1,5 et 2 milliards d’euros qui se rapprocherait d’une stratégie à courant continu, et serait démesuré en comparaison des autres stratégies. Ces coûts disproportionnés ne répondent pas à la mission de service public de RTE qui est d’assurer le transport de l’électricité au meilleur coût pour la collectivité.
  • De plus, la création de 2 liaisons (6 câbles) souterraines à 400 000 volts en courant alternatif implique une bande de servitudes et d’indestructibilité d’environ 10 m de large : en raison de la présence de la nappe de Crau, classée d’intérêt patrimonial dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), et de la Camargue, totalement couverte par des zones humides, un tel chantier ne pourrait être envisagé que sous une large voirie, dans un contexte de réseau routier déjà totalement congestionné aux abords de la ZIP de Fos-sur-Mer, avec une augmentation très significative des déplacements prévue d’ici 2030.
  • Enfin, cette technologie génère de nouvelles contraintes de transits : les lignes souterraines étant beaucoup moins impédantes que les lignes aériennes, l’électricité transiterait prioritairement dans ces liaisons qui entreraient en saturation rapidement. Une partie de ce déséquilibre entre ces nouvelles liaisons et les lignes aériennes 400 000 volts d’alimentation régionale existantes pourrait nécessiter des matériels supplémentaires (TD ou selfs) à installer dans les postes.