Position du Collectif THT13-30 suite aux conclusions du rapport de l’Etat validant la ligne aérienne THT de RTE à l’issue du débat public.
Dans un rapport rendu le 18 décembre 2025, « l’État demande à RTE de poursuivre les travaux nécessaires relatifs au renforcement du réseau électrique, afin de répondre à l’objectif de fournir 4 GW en 2030 aux industriels de la zone de Fos – Étang de Berre ».
Sans jamais le dire de manière explicite, ni sans évoquer une Déclaration d’Utilité Publique nationale qui serait sans doute prise après les municipales 2026, le Collectif THT13-30 considère que cette décision valide de fait la solution aérienne de RTE et l’implantation sur nos territoires de 180 pylônes de 60 à 80 m de haut sur 65 km.
Ce choix, que l’Etat impose face à l’opposition massive des citoyens, des associations, des élus du Pays d’Arles et de Terre d’Argence, des acteurs du tourisme et de l’agriculture, confirme le sacrifice de nos espaces naturels, agricoles et paysagers. Le tout au profit au profit des industriels du golfe de Fos et des futurs centres de données marseillais dont l’urgence et les besoins en électricité sont largement surestimés.
En effet, la ligne aérienne repose sur des demandes d’industriels aléatoires et incertaines, avec des calendriers d’investissement imprécis et avec plusieurs projets dont la pérennité n’est absolument pas garantie (Gravithy, H4, Néocarb). Certains, comme Carbon, ont déjà d’ailleurs quitté la zone industrialo-portuaire de Fos. L’État prend donc d’énormes risques en s’engageant vers des travaux d’envergure sur la base d’hypothèses économiques fragiles (notamment la production d’hydrogène par des startups) et en méprisant les attentes légitimes des habitants, des agriculteurs et des élus de ces territoires.
Les analyses du rapport de l’État montrent que ce projet, porté par RTE, a été imposé malgré l’existence de solutions alternatives sérieuses notamment en terme de délais et validés par un tiers expert missionné par l’Etat lui-même. Et ce en dépit de risques environnementaux, agricoles, paysagers et sanitaires considérables.Nous regrettons et déplorons cette décision, après deux ans de débat. Cette situation est un déni démocratique et reflète l’incapacité des pouvoirs publics à imaginer un compromis gagnant/gagnant. La Dreal Occitanie avait pourtant récemment rappelé au Préfet l’illégalité et l’impasse règlementaire de ce projet au regard des nombreuses espèces d’oiseaux menacées. Visiblement, l’Etat n’en a pas tenu compte.
Ainsi face à cette décision, le Collectif THT 13-30 alerte sur la colère montante des citoyens, des agriculteurs et des élus locaux, qui ne laisseront pas saccager leurs paysages, leur cadre de vie, leur économie touristique et agricole, ainsi que leur avenir.
Chaque décision administrative prise par l’Etat en faveur de la ligne aérienne ou en faveur des projets des industriels fera l’objet d’un recours devant les juridictions compétentes.
Une bataille juridique s’engage désormais au niveau national et européen, qui retardera de toute façon la mise en oeuvre du projet, voire le mènera à l’échec.
Communiqué de presse complet du collectif
Note DREAL du 06/11/2025: Des conclusions qui condament la ligne THT aérienne!
Dans le cadre de l’élaboration du dossier de demande d’autorisation environnementale relatif au projet de ligne à très haute tension (THT) entre Jonquières-Saint-Vincent (Gard) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) la DREAL Occitanie a identifié les incidences potentielles du projet sur la faune protégée.
Elle relève que le fuseau dit « de moindre impact » recoupe le domaine vital, les voies de migration ou de dispersion des juvéniles, ainsi que l’aire de distribution de cinq espèces d’avifaune menacées faisant l’objet d’un Plan national d’actions (PNA) : Aigle de Bonelli (Aquila fasciata), Faucon crécerellette (Falco naumanni), Outarde canepetière (Tetrax tetrax), Ganga cata (Pterocles alchata) et Alouette calandre (Melanocorypha calandra).
La note DREAL se conclut ainsi:
« Dans l’hypothèse d’une réalisation de la ligne THT par voie aérienne sur l’intégralité du tracé, y compris à l’intérieur du fuseau de moindre impact, le bilan établi ci-dessus met en évidence des risques significatifs et non évitables de dégradation de l’état de conservation des populations et de leurs habitats pour trois des quatre espèces citées qui sont menacées de statut ministériel, ainsi que d’un risque de disparition à moyen terme de la population française de Ganga cata.«

Notre analyse complète de la note de la DREAL en suivant ce lien
Compte rendu CNDP (15 septembre 2025)
La CNDP a mis en ligne le compte rendu de la concertation. Espérons que les recommandations concernant la ligne THT seront suivie par l’Etat.
Des recommandations qui fragilisent la pertinence et la solidité du projet RTE:


MAJ du 26 aout 2025:
La Camargue, la Crau et la Terre d’Argence accueillent à diverses saison de l’années de très nombreuses espèces protégées.
Les lignes électriques peuvent constitues des pièges mortels pour ces espèces. Quand on voit les dégats que peuvent faire 200 mètres de lignes basse tension on ne comprend pas comment RTE peut espérer voir son projet de ligne érienne THT autorisé?
19 cadavres de cigognes trouvés sous une ligne électrique à Bellegarde
LE PROJET RTE
RTE (Réseau de Transport et d’Électricité) étudie la création d’une ligne aérienne Très Haute Tension qui traverserait la Terre d’Argence, la Camargue, le Pays d’Arles et la Crau pour amener 4,4 Gw d’énergie électrique supplémentaires sur la zone industrielle de Fos Sur Mer. (Le projet en détail)
Les propositions du collectif THT 13-30
Le collectif THT 13-30 veut amener RTE à ré-envisager les solutions alternative trop rapidement écartées.
Au sein du collectif THT 13-30 nous tentons de convaincre RTE et l’État que la solution préconisée (Ligne aérienne 400 000 Volts à deux circuits) doit être revue pour être acceptée par les citoyens.
Nous proposons des solutions moins impactantes pour les territoires et nous battons pour que l’Etat accepte d’envisager sincèrement la solution alternative que nous avons élaborée collectivement avec l’appui de professionnels de l’environnement et de l’énergie, du monde agricole, sur la base des éléments techniques fournis par RTE.
Ces solutions ont été reconnues comme cohérentes lors de la concertation CNDP

La solution souterraine est peu impactante après travaux

Une partie de la solution passe par l’utilisation des friches industrielles gardoises d’Aramon et de Laudun pour y produire de l’hydrogène. Cela permet au Gard de participer à la réindustrialisation de la France et de réduire significativement les besoins en énergie électrique sur le site Fos-Berre.

Vidéo de présentation de la solution alternative du collectif THT 13-30
Cette solution est cohérente tant techniquement qu’économiquement si tous les aspects et couts et impacts « annexes »du dossier sont sincèrement pris en compte
RTE préconisait déjà, à l’horizon 2020, la création d’une liaison sous-marine Midi Provence pour assurer la solidarité énergétique entre les régions PACA et Occitanie.
RTE utilise déjà les interconnexions en courant continu pour stabiliser son réseau et renforcer les échanges.
Un projet inacceptable en l’état!
RTE et l’Etat défendent le projet de ligne THT aérienne entre Jonquières Saint Vincent et Fos sur Mer et rejettent toutes autres alternatives

- Longue de 65 km, Cette ligne électrique relierait Jonquières Saint-Vincent (30) à la zone industrialo- Portuaire de Fos-sur-Mer (13). 19 cables aériens et une tension alternative de 400 000 volts permettraient de transporter l’énergie électrique de 5 réacteurs nucléaires.
- Avec 180 pylônes de 50 à 60m de haut, elle pourait traverser la réserve de biosphère de Camargue, 2 zones humides d’importance internationale, 21 sites Natura 2000, 2 parcs naturels régionaux (Camargue et aux portes des Alpilles), 3 réserves nationales (Crau, Vigueirat et Camargue), 4 réserves régionales (Ilon, Poitevine, Pourra, Tour du Valat).
- De nombreuses collectivité territoriales, Organisations agricoles, Organismes gestionnaires des réserves naturelles,…. s’opposent au projet!
- Ce projet écocide nuirait gravement à nos paysages , notre cadre de vie, la biodiversité. Il aurait un effet négatif à long terme sur l’économie du tourisme et de l’agriculture des territoires traversés.
- Il pourrait impacter, directement ou indirectement, la nappe phréatique de la Crau qui alimente en eau potable 270 000 habitant dans les Bouches du Rhone et le Gard. Des impacts sur les élevages sont aussi reconnus.
- l’Agence Française de Securité Sanitaire recommande de ne plus construire de bâtiments recevant du public sensible (Crèches, écoles..) à moins de 100 mètres de ces lignes en attendant que soient levés les doutes sur les effets sanitaires des champs électromagnétiques des lignes THT (Leucémie infantile)
- L’ANSES, dans son rapport d’expertise collective de 2019, souligne la pertinence d’éviter de décider ou d’autoriser l’implantation de nouveaux établissements sensibles (hôpitaux, maternités, établissements accueillant des enfants tels que crèches, maternelles, écoles primaires etc.) à moins de 50 m des lignes de transport d’électricité à très haute tension supérieure à 225 kV.
- Dans certains pays d’Europe cette distance est légalement portée à 200 mètres.
RTE s’engage seulement à ne pas surplomber les habitations
Même si la lutte contre le dérèglement climatique rend incontournable la décarbonation du site industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer et justifie des besoins supplémentaires en énergie électrique, nous sommes très nombreux à refuser que la Camargue, la Crau, les abords des Alpilles et la Terre d’Argence et leurs habitants soient sacrifiés.
Cette ligne THT aurait un impact économique négatif sans précédents sur l’agriculture, le tourisme, le foncier, le patrimone des particuliers…
Nos territoires sont uniques et précieux. Ils nous font vivre.
OUI! À LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE , MAIS PAS AU DEPEND DE LA NATURE, DE L’ENVIRONEMENT ET DE LA SANTÉ DES RIVERAINS
IL EXISTE DES ALTERNATIVES. ELLES ONT ÉTÉ ÉCARTÉES PAR RTE, PRINCIPALEMEMENT POUR DES RAISONS ECONOMIQUES, AVANT MÊME QUE SOIENT EVALUES LOYALEMENT LE COUT REEL DE LA LIGNE AERIENNE ET CELUI DES ALTERNATIVES
LA CONCERTATION ET LES ETUDES SONT MENEES DANS LA PRECIPITATION. C’EST INCOMPATIBLE AVEC UN TRAVAIL SERIEUX ET FRAGILISE JURIDIQUEMENT LE PROJET
NOTRE SANTÉ, NOS AGRICULTEURS, NOS PAYSAGES, NOTRE PATRIMOINE NATUREL ET CULTUREL, NOS ATOUTS TOURISTIQUES , LA BIODIVERSITE EXCEPTIONNELLE DE NOS TERRITOIRES ET LES GÉNÉRATIONS FUTURES MÉRITENT MIEUX !

